En roues libres...: octobre 2015

Comme prévu, le frangin m'a rejoint de bon matin à Téhéran. Il a eu droit dès son arrivé à un cours de conduite Iranienne en taxi dans cette jungle urbaine où le lion Peugeot est roi! C'est marrant l'immense majorité de leurs voitures est la peugeot 405, notre ancien véhicule familiale. On est restés 2 jour pour en finir une bonne fois pour toute (enfin presque) avec ces histoires de visas et on en a profité pour grimper une montagne de 3800m dans l'espoir d'avoir une vue sur le Damavand ( le plus haut sommet d'Iran ). On l'a vu mais vraiment de loin alors qu'au final on est passé tout autour en vélo par la suite..Pas grave la rando était sympa même si les 2000m d'ascension m'on détruit les jambes pour plusieurs jours!

Teheran by night

Le Damavand

Apres quoi on est parti au travers de cet enfer mécanique aux relants étouffants de gaz d'échappements et de klaxons incessants. Je pensais qu'on se tirerait de tout ça assez rapidement mais ça s' est pas vraiment passé comme prévu, au final on a en quelque sorte continué sur l'autoroute de l'enfer pendant 2 bonnes journées. La seule petite route qu'on avait trouvé nous a été interdite par une sorte d'agent de securité sans réel motif...Heureusement ça s' est amelioré en changeant de cap et en nous dirigeant vers la mer Caspienne au travers des montagnes! Puis on a finalement réussi à se dégoter de tres bonnes routes sillonant la campagne. Au passage j'ai eu droit à mon nouveau record d'altitude en vélo 2800m nous donnant droit aussi à ma plus grande descente, 2828m jusqu'à la mer Caspienne située à 28m sous le niveau de la mer.

La mer en Iran :

C'est pratique on peut venir avec sa voiture jusqu'au bord de l'eau, pas besoin de se taper la glacière et le parasol sur des km!

Pas mal de gens se baignent habillé mais on peut quand même se mettre en maillot de bain quand on va dans l'eau!

Attention de ne pas aller trop loin quand même au quel cas le mitch buckanon local s' empressera de nous interpeller à l'aide de son sifflet pour nous dire de nous rapprocher du bord même si on avait de l'eau que jusqu'au genoux. C'est dangereux d'aller là ou on a pas pieds!

On l'a longé jusqu'au bout puis on a commencé à faire des petits morceaux en stop ou en bus à cause de l'échéance des visas et éviter de se retaper des grosses routes sans intérêts. Je dis du stop mais pas vraiment en fait vu qu'en Iran tout le monde s' improvise taxi, on a du payer quand même! Et pour les bus même s'ils sont censés être très bon marché on s' en tire quelques fois pour bien plus que prévu à cause de la roublardise de certains d'entre eux...

Ça n'enlève rien à la légendaire hospitalité du peuple Iranien qui a continué à nous gâter tout au long de notre parcours!

On a eu pas mal de contrôle policier sur la route, sans aucun soucis, mais un peu lassant parfois...

Côté nourriture, il y a des pâtisseries avec des spécialités nombreuses et différentes d'une région à l'autre à des prix vraiment très bas, donnant lieu à des orgies de sucreries!
Ils ont aussi du très bon pain qu'on achète directement à la sortie du four pour quelques centimes.
On mange du riz à tous les repas généralement accompagné de viande de kebab au barbecue.

Du sucre du sucreeeeeeeeee ouiiiiii

Pour l'hébergement on a fait vraiment un peu de tout :

Alors qu'on désesperaient à trouver un coin de camping en roulant sur l'autoroute et qu'on allait dormir à 10m de la route devant un magasin, quelqu'un nous a proposé un appartement dans un énorme bâtiment complètement vide! Moyennant deniers...

Camping sauvage en montagne dans une gorge, ou on a pas dormi très rassuré entendant les cris d'un animal se faire dévorer et des rochers tomber de la montagne pendant qu'on mangeaient! Puis environ 1h après s' être couchés on a été reveillé un peu en panique par des bruits d'animaux qui n'étaient en fait que des chiens qui aboyaient pas loin de la tente mais sur le coup au réveil ça met quand même un coup de pression! Je me sens quand même moins en danger à 2 mais j'ai l'impression qu'on se monte la tête plus facilement!

Camping sauvage sous la route dans un passage à mouton, il n'y avait pas vraiment de bon endroit pour se cacher et puis repensant au livre d'une voyageuse à travers la mongolie qui dormaient quelques fois dans de grosses canalisations on a baissé les yeux et il y avait justement un passage sous la route ou on a pu dormir tranquillement!

Hotel 3***(aux standards locaux) donnant sur la plage bon marché avec dinner inclus.

Camping gratuit en bord de mer avec tout plein d'autres campeurs Iraniens.

Invitation chez un couple fort sympathique qui nous ont reçu comme des rois.

Camping dans le désert ( Turkmenistan ) on s' est fait repérer par un mec à moto en sortant de la route du coup 30 min plus tard il s' est pointé en suivant nos traces puis il est resté avec nous un bon moment alors on en a profité pour rendre la pareille et notre tour on l'a invité à manger avec nous.

Une nuit en train couchette (Turkmenistan), ça secoue le train là bas!

Nos derniers jours en Iran on été passés à Mashhad afin de récupérer le visa Turkmen de Romain (rebaptisé Roman pour une meilleure compréhension des autochtones) ce qui n'a pas été facile pour je ne sais quelle raison puisqu'il nous a fallu nous rendre à l'ambassade à 3 reprises et pleurnicher pour qu'ils se décide à l'imprimer...alors qu'ils auraient probablement pu le faire directement.

Le passage Iran/Turkmenistan s' est fait sans problème, les militaires Turkmènes ont même été plutôt sympathique avec nous! Dans le sens Turkmenistan/Ouzbekistan ça a été plus long, verification des medicaments, photos, livres.....

J'avais fait un peu n'importe quoi au moment de la demande de visa ne pensant pas qu'il faudrait scrupuleusement respecter les points d'entrée et de sortie mais cette fois il le fallait! On aurait donc du parcourir plus de 650km en 5 jours, ou 4 si on retire le temps passer aux frontières. Pas grave on s' adapte, on a pris un train pour rendre la traversée possible en vélo et en 5 jours.

La première ville rencontrée en passant la frontière est la capitale, Ashgabat! Le type au pouvoir à décider d'en faire une ville en marbre blanc, c'est vraiment étrange, après la frontière on a atterri sur une 2 fois 3 voies complètement déserte et puis on à commencé à apercevoir cette ville complètement démesurée, tout est blanc, immense, et tout a l'air mort! C'est impressionnant mais c'est un peu comme si la ville n'avait pas d'âme. On a pas fait trop de photo parce que comme tout bon régime autoritaire la paranoïa est de mise... Dans la capitale la police est plus qu'omni présente, policier à chaque croisement, patrouille et j'imagine police en civile...Il y en a tellement qu'on s' est dit qu'il pourrait communiquer par signe d'un bout à l'autre de la ville!
Les autres villes sont assez différentes, mais la majeure partie de notre traversée s' est déroulée dans le désert, qui couvre la quasi totalité du Turkmenistan. C'est très joli avec les dunes et un peu de verdure mais il y fait encore bien chaud et l'air y est très sec.
Heureusement il y a un remède, le retour de la bière! Ouiiiiiiiiiiiiiiii en plus il en ont de la bonne et pas chère! C'est la fête!
On est maintenant en Ouzbekistan depuis 2 jours et ça l'air plutôt joli! Et puis on a un peu l'impression d'être des gangsters maintenant avec nos liasses de billets!