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17 février 2016

La terre rouge du Laos


Le temps passe vite et mon visa Laotien arrive déjà presque à son terme. Je suis encore assez loin du Vietnam et je n'arriverai pas jusqu'à la frontière avec les trois jours qu'il me reste. Je suis à Vientiane (capitale du Laos), à quelques kilomètres de la frontière avec la Thaïlande. Je pourrais faire un aller-retour pour sortir du pays et prolonger mon visa de 15 jours mais je crois que les terribles pentes du Laos m'ont fatigués et je me sens maintenant plus attiré par la plage et les îles du sud de la Thaïlande.  Alors changement de plans, je comptais passer au Vietnam, Cambodge puis Thailande,  mais finalement ce sera directement Thailande.

Je suis reparti en direction de petites routes dans le nord du Laos, je ne savais pas trop à quoi m'attendre mais je pensais bien ne pas avoir de routes goudronnés. Et j'avais raison, la plupart du temps les routes étaient en terre mais plutôt en bon état. Elles avaient eu le temps de sécher depuis la dernière pluie mais pas au point d'être devenu poussiéreuse. Bref, je savais que je me trouverais dans les montagnes et que ça risquerait d'être assez difficile, mais si j'avais su à quel point j'allais en baver, je ne suis pas sur que je serais passé par là. Le pourcentage moyen des pentes devait être supérieur à 10% avec des moments atteignant parfois les 18%. Je sais pas si ça vous parle vraiment, mais pour vous donner une idée jusqu'à maintenant je n'avais jamais eu à pousser le vélo, mais cette fois je ne pouvais pas faire autrement. J'avais même beaucoup de peine à pousser sous cette chaleur de plomb. Par deux fois j'ai atteint 6000m de dénivelé en une journée. Heureusement que le détour en valait la peine tant par les paysages que par les rencontres chaleureuses que j'ai fait sur la route. Pourtant, une chose est sûre,  je ne remttrai jamais les pieds en vélo dans ces montagnes.

Un peu avant de m'engager sur ces pistes et petites routes, je me suis rendu compte que mon pneu arrière était sur le point d'éclater. J'ai quand même réussi à atteindre une ville ou j'espérais trouver un pneu de rechange. J'en ai bien trouvé un, mais la tâche a été tellement longue que j'ai du reporté mon départ d'une journée. J'ai fait quasiment tous les magasins de la ville (qui n'avaient jamais la bonne taille) , demandé à tous les pélerins du coin s' ils ne voulaient pas me vendre le pneu de leur vélo, j'ai même pensé à attendre la nuit pour récupérer le pneu d'un vieux vélo qui me semblait abandonné...puis après une ultime tentative j'ai finamement trouvé chaussure à son pieds!

Je fais maintenant des pauses de quelques jours plus régulièrement vu que tout est beaucoup plus rapproché que ces derniers mois passés en Chine. Je croise souvent d'autres cyclo-voyageur sur la route, et surtout énormément de touristes dans les villes et "lieux d'intérêt", j'ai vraiment l'impression d'être arrivé dans un autre monde! Dans un sens c'est pas plus mal, c'est plus facile de trouver des gens avec qui sortir et puis quand j'en ai marre je n'ai qu'à remonter sur mon vélo et quelques kilomètres plus loin je me retrouve à nouveau seul.

Je me suis fait une petite frayeur un soir alors que je campais, j'ai entendu des bruis étranges d'animaux qui me semblaient de bonne taille. J'ai tout de suis repensé au nounours qui était venu me rendre visite en Arménie. En fait c'était juste quelques vaches qui passaient dans les coins...

Pas grand chose de spécial à raconter, j'ai refait une petite intoxication alimentaire mais vraiment pas méchante, j'ai perdu une paire de neuronnes après avoir fait l'erreur de choisir une auberge de jeunesse où chaque soir à partir de 17h30 le whisky était gratuit et à volonté, le vélo et moi avons été couvert de poussière rouge pendant les 2 derniers jours tant la route était pourrie, mon compteur est monté au dessus de 40°c, j'ai vu un mec qui croyait embrasser une charmante demoiselle mais qui a dû être déçu par la suite, j'ai rencontré une fille qui s' est fait voler tous ses sous-vêtements propres dans les soutes d'un bus, il ne se passe plus un jour sans que je me fasse emmerder par les moustiques, j'étais bien content d'avoir mes pastilles de chlore quand le seul point d'eau du coin crachait de l'eau brunâtre. ..

Au dernières nouvelles, la suite du programme devrait être la suivante : Thailande, Malaysie, éventuellement Singapour, Indonésie, Papouasie, Nouvelle-Calédonie ou je pense essayer de travailler un moment. Rien de certain vu que je change d'avis plusieurs fois par jour, mais dans l'idée ça devrait ressembler à ça. Ça dépendra aussi du fait que j'arrive à trouver une embarcation ou pas quand je serai en Indonésie ou dans les environs.

Voilà voilà,  félicitations à Alicia et Gilles pour leur beau bébé!

Première rencontre avec le Mékong










Quand t'es au milieu de nulle part et que tu t'arrêtes 2 minutes à un point d'eau!


Géantttt vertttt, ehhh rouge! Thouy, qui m'a invité à dormir chez lui. 

En pleine construction de caisse à savon, ils descedent à une sacrée vitesse dans ces montagnes!


Elles m'ont fait essayer, j'ai mis du riz partout...

Merci les gars, ils m'ont poussés sur presque 1km, on a échangé après. 

Elle est oú la galinette?









Une fourmilière du coin...


Le bowling très futuriste du Laos